Qu’est-ce que le Canada ?
En relisant mes notes, j’ai retrouvé ce que Robertson Davies, probablement le plus grand écrivain humoriste canadien-anglais, écrivait sur l’identité canadienne. Les extraits suivants sont tirés du livre de Robertson Davies, Fantômes et cie (traduction de l’anglais Murther And Walking Spirit).
« Pourquoi ce rêve a-t-il une si forte connotation russe et pourquoi semble-t-il se dérouler au XIXe siècle, bien que ses protagonistes appartiennent à notre époque ? Sans doute à cause de l’atmosphère tellement nordique du Canada. Nous avons des étés brûlants, des printemps resplendissants, mais c’est l’hiver qui fonde le caractère de notre pays et de notre psychologie. L’humeur canadienne. L’amour canadien, qui n’est pas frileux, mais certes pas méditerranéen, comme tant de gens s’imaginent que devrait être l’amour. » (p. 272-273)
« Mais je ne pouvais pas aimer le Canada, bien que je m’y sois appliqué de mon mieux jusqu’à quatorze ans. On n’aime pas le Canada, on en fait partie, voilà tout. » (p. 318)
Romancier ontarien, acteur, dramaturge, critique, rédacteur en chef du Peterborough Examiner et enfin directeur du Massey College de Toronto, Robertson Davies est décédé en 1995 à 82 ans. On l’avait mis en nomination pour le Prix Nobel de Littérature. La nouvelliste Alice Munro gagna la première le Nobel de littérature, pour le Canada, en 2013. Je vous invite à découvrir cet auteur canadien. Vous trouverez ci-dessous les liens pour le livre en français.