L’appétit d’un chat

Notre affectueux chat, Milou, n’a ni heure avancée, ni heure normale, pour sa bouffe : il est toujours en mode avancé. Ou peut-être que pour lui, nous sommes toujours en retard.  C’est toujours avec un air de désespoir affamé qu’il accueille son repas.

 

Il nous a vite habitués au S.O.S. sonore de sa gourmandise, de trente à quarante-cinq minutes avant le repas. Il bavarde avec une telle variété de notes, que c’en est touchant ! D’ailleurs, qui se délecterait de quelques restes desséchés dormant dans le fond d’un plat ? Quand sa pitance arrive enfin, il ne sait pas à qui il devrait vendre son âme – probablement pas au diable, parce qu’il n’y croit pas – tellement il est content ! Sa maîtresse ou moi devrions alors avoir trois mains pour le servir.

 

Nous avons acheté ce chat, durant la dernière année, à l’âge de quatre ans, d’une animalerie locale de Rosemère, qui l’avait obtenu de la SPCA. Et nous ne le regrettons pas.

 

Un « maine coon »

Il s’appelait « Milou » à l’achat. Nous lui avions laissé ce nom. Nous venons de savoir qu’un autre chat de notre voisinage le porte également. Je ne crois pas que Hergé, le dessinateur belge, nous en veuille d’avoir copié le nom du petit chien blanc fidèle compagnon de son héros Tintin.

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Le maine coon, car telle est sa race, est le plus souvent brown tabby (tigré brun). À poil semi-long et à collerette, il « roucoule », au lieu de miauler. Il a des plumets dans les oreilles, comme entre les doigts, pour mieux adhérer à la glace. Telle une marmotte, il se lève sur ses pattes postérieures, les deux pattes antérieures  à demi repliées vers le bas.  Ce « géant doux » (Wikipédia), rustique, s’entend bien avec tous les autres animaux et avec les enfants…

 

Holà, il faut quand même se méfier de certaines de ses réactions.

 

Allergique aux… Jingle Cats !

L’autre jour, ce que nous avions ri ! N’a-t-il pas entendu les Jingle Cats chanter (miauler) Silent Night ou Sainte nuit ? Il s’est mis à les chercher devant les haut-parleurs de l’ordi et à l’arrière de ceux-ci. Ensuite, quand il les a enfin aperçus à l’écran, il leur a craché dessus deux fois : fâché noir. Fi, Milou n’accepte pas d’invasion — même virtuelle — de ses congénères, sur son territoire !

 

Mary-Jane, sa maîtresse, lui a donné un autre surnom gentil : Minouquet. Parfois, Milou me fait penser à Minouche II, la chatte du 9e étage, d’un conte publié aux Éditions du Vermillon en 2012. Qui déménage en hauteur dans une tour. Qui continue de sortir à la rue. Avis est donné à tous : jamais notre Milou ne passera toutefois à travers les murs.

 

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