Voici des citations de Pierre-Auguste Renoir empruntées à un livre de Pascal Bonafoux, Renoir 1841-1919, Perrin, Paris, 2009, que je viens de finir, une agréable lecture et un complément à mon initiation tardive à la peinture (entre parenthèses, les numéros de page) :
« Je ne sais pas si ce que je peins est mauvais ou bon. Ce que je sais, c’est que j’ai toujours peint comme j’ai pensé. » (210)
À son fidèle agent Paul Durand-Ruel organisant une exposition, il conseille de ne pas mettre trop de choses parce que « la rareté donne plus de prix que l’abondance ». (227)
« Quand un peintre peut peindre, quand on le laisse peindre, il n’a rien de plus à désirer. » (233)
« Moi, du génie ? Quelle blague ! Je ne prends pas de drogue, n’ai jamais eu la syphilis et ne suis pas pédéraste. Alors ? » (239)
« Voyons, quand j’ai peint une fesse et que j’ai envie de taper dessus, c’est qu’elle est finie.» Et si la toile compte plusieurs figures, « il faut que ça baise…» (246)
« Après tout, un tableau est fait pour être regardé dans une maison privée, avec des fenêtres qui donnent souvent un faux jour. Il faut donc ajouter au travail sur nature un peu de travail en atelier. » (253)
« Pour résister à la gloire : « Le salut, c’est de travailler comme un ouvrier et de ne pas se monter le cou. » (250)
La préface d’Octave Mirbeau au catalogue d’une exposition de mars 1913 : « Renoir n’a pas songé à accomplir sa destinée. Il a vécu et il a peint. » (261)
« En lisant votre préface je n’y ai vu qu’une chose, c’est écrit avec de l’amitié. Tout le monde ne peut en dire autant. Vous me voyez au travers de vapeurs roses et dorées mais vous me voyez ainsi. Ce n’est pas moi qui me plaindrai que la mariée est trop belle. » (276-277)
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