Été 1996
Été 1996… Je suis en vacances pour un mois et, comme toutes les années, j’accueille mes deux jeunes neveux pour une semaine à mon chalet de l’île du Canard Blanc au lac Simon dans la Petite-Nation, une superbe région située à mi-chemin de Montréal et d’Ottawa.
Moi, la fille de Montréal qui ai grandi sur le bitume de la Métropole et qui ai fait du journalisme à l’hebdomadaire québécois La Patrie et au Journal de Montréal, j’ai décidé de venir dans l’Outaouais pour rejoindre mon amoureux. Après deux ans au secteur culturel du quotidien Le Droit d’Ottawa me voici maintenant correspondante régionale pour cet organe. Non seulement ai-je déménagé à la campagne dans une maison centenaire mais pour vivre encore plus de dépaysement, j’ai convaincu mon mari d’acheter une petite bicoque sur l’île du Canard Blanc accessible par bateau seulement.
Ici, pas d’électricité…. Nous cuisinons et nous nous éclairons au gaz propane et nous n’avons pas d’ordinateur ni d’autres gadgets électroniques qui bercent la vie des enfants de ce siècle.
Nous devons donc nous projeter dans une autre époque pour ne pas nous ennuyer à mourir… Certes, nous allons très souvent nous baigner dans les eaux cristallines du lac et nous allons aussi explorer la forêt environnante mais la plupart du temps, lorsque le soleil frappe très dur en après-midi, nous nous installons bien à l’abri sur la terrasse et nous bricolons et dessinons ensemble…
Mathieu, mon filleul de 7 ans, a un talent fou. Il suit des cours de dessin depuis deux ans déjà. Pour sa part Félix, 4 ans, préfère le bricolage. Quant à moi, j’adore bricoler mais le dessin est rempli de mystère qui me laisse un jour un avant-goût de l’explorer…
J’ai toujours aimé colorier lorsque j’étais petite mais j’avoue que le dessin n’a jamais été une de mes matières préférées. Je me hasarde quand même à faire quelques traits dans le cahier de croquis que j’ai acheté. Je m’amuse comme un enfant avec la belle boite de crayons que je me suis procurée au début de mes vacances…
Le trait est hésitant mais j’ai déjà un plaisir fou à voir naître les images sur le papier. Je ne sais pas pourtant que c’est là le début d’une aventure qui m’amènera à peindre presque à temps plein à ma retraite du journalisme. Après avoir joué avec les mots pendant toutes ces années, je troque mon clavier pour les pinceaux et les images qui se forment dans ma tête ne sont plus des phrases mais tout un kaléidoscope de couleurs… Moi qui ai toujours rêvé en couleurs me voici maintenant capable de traduire ces rêves sur la toile…
Au fil des ans
Au fil des ans, je prends quelques cours d’aquarelle mais c’est en expérimentant diverses techniques que j’arrive à trouver ma voie… Si je me définis encore comme une journaliste à la retraite, je me considère maintenant comme une peintre à part entière…
Le processus de création est le même… Tous comme les mots qui commencent à germer dans ma tête avant que je les couche sur le papier, les couleurs et les images naissent dans mon cerveau avant que je les projette sur la toile…
Je suis devenue tellement passionnée que, à la mi-juin 2015, j’ouvrirai au public mon Atelier Galerie en espérant que ce que j’ai traduit sur la toile et le papier saura plaire. J’ai nommé ce nouvel espace culturel régional Atelier d’art La Biquetterie en souvenir de la micro-fromagerie que j’ai exploitée avec mon mari pendant vingt-cinq ans. L’entreprise se nommait en effet La Biquetterie. Mon atelier a été aménagé dans les anciens locaux.
Je vous accueillerai avec grand plaisir si vous vous y arrêtez un jour…
Heures d’ouverture
Du 24 juin au 15 septembre tous les jours de la semaine (sauf le lundi) de 11 heures à 18 heures.
Le restant de l’année vous pouvez toujours tenter votre chance ou téléphoner avant de venir. Mais nous sommes presque toujours présents…
Oeuvres et boutique
A Propos de l’auteur
Colette Duhaime (Coco) Atelier d’art La Biquetterie
470, route 315
Chénéville, Québec
J0V 1E0
(819) 428-3061
labiquetterie@hotmail.com
Je trouve ces œuvres très jolies. Le beau bouquet de fleurs me semble peint à la spatule, ce qui n’est pas évident à contrôler. Belle réussite ! Bravo pour vos œuvres !