Le Parlement de Budapest visé, le soir, par « trois » photographes.

PIERRE ALLARD a noté, en croisière, la passion insatiable des touristes à prendre des photos numériques. Il a effectué avec son épouse Ginette une croisière sur le Danube : Monténégro, Hongrie, République Tchèque, Autriche, Allemagne et Hollande, où ils ont pris l’avion pour revenir au Canada.

.Pierre Allard, sans lunettes

Toutes les photos de voyage sont de lui. Voici un extrait d’un article récent, qu’il a publié sur son blogue après son retour. On peut trouver l’intégral au lien suivant :

http://pierreyallard.blogspot.ca/2015/11/entre-le-stylo-le-papier-et-lappareil.html

 

Entre le stylo, le papier et l’appareil photo

ex-journaliste, éditorialiste au quotidien Le Droit
Grand prix de journalisme Olivar-Asselin 2014

Mon univers de travail aura gravité le plus souvent autour de mots, de phrases, de textes, de journaux, de magazines et de livres. C’est mon chez-moi… et j’y tiens. Mais je dois avouer que j’ai toujours eu un faible pour la photographie.

Aujourd’hui, et je l’ai noté durant notre croisière, bien des passagers mitraillaient (en photo) sans réserve les paysages et les gens, du premier au dernier jour. Si on me disait que plus de 200 000 photos ont été prises durant ces 15 jours, je ne serais pas du tout surpris. Personnellement, j’en ai conservé plus de 1000… Et plusieurs de ces photos ont été affichées dans des pages Facebook et ailleurs sur Internet, à travers le monde, ce qui signifie que des milliers de parents et amis en Amérique, en Europe et en Océanie pouvaient suivre notre croisière de fleuve en fleuve, de ville en ville…

Ainsi nos photos, par l’intermédiaire des médias sociaux, deviennent-elles aujourd’hui des moyens de communication en temps réel, ainsi que d’importants outils de promotion (pour les vendeurs de telles croisières) et de marketing (pour le tourisme dans les villes et pays visités). Et c’est sans compter les échanges courriel de photos, par milliers sans doute, avec des gens qui étaient, jusqu’alors, de parfaits étrangers et avec qui des relations d’amitié se sont nouées durant 15 jours de croisière fluviale.

La ruée répétée à chaque village, église, château…

À un certain moment, je n’ai pu m’empêcher d’observer le comportement des gens qui photographiaient, à bord du bateau ou durant les visites guidées des villes que nous avons foulées. Certains cherchent l’originalité et s’écartent du groupe pour photographier des décorations, une affiche murale, une statue, un arbre, une fleur ou un petit resto-terrasse… Mais souvent, on assiste à des séances de clics collectifs, la horde se ruant au même moment vers une occasion d’image recommandée par un guide… ou pour ne pas manquer un seul château sur le Rhin… moi inclus…

Pierre Allard, Fi le danger !

Et le risque de tomber par-dessus bord ?… Fi, le danger !

Enfin, quelques passagers semblaient plus professionnels et utilisaient un équipement ultra-sophistiqué… Leurs photos seront sans doute retravaillées au retour et destinées à un usage possiblement commercial. Se trouvait à bord une Américaine qui avait contribué au National Geographic. Il y aurait en effet eu durant cette croisière suffisamment de matière pour un excellent photo-reportage…

Voilà maintenant près d’un mois que nous sommes de retour à Gatineau, où les occasions de photo se font plus rares… mais j’y traîne toujours mon iPod au cas où…

Les vieux 35 mm ?

Hier, cependant, en tentant pour la xième fois de nettoyer le garage, je suis tombé sur les appareils photo de mon père… d’excellents 35 mm d’une autre époque, bien conservés dans des sacs et étuis empoussiérés… Je serais tenté d’en essayer un, mais je ne sais même pas si des magasins vendent toujours des rouleaux de film et si des endroits comme Costco ou d’autres les développent… J’ai brièvement feuilleté les pages jaunes du Web pour découvrir, en passant, qu’il semble toujours exister un «centre de la diapo» dans le secteur Hull de Gatineau…

J’me demande si je pourrais réussir à connecter un vieux Pentax de mon père à un selfie stick… En français, apparemment, on dit «manche pour égoportraits»…