IL Y A UN AN, nous étions en visite chez mon fils François à Dublin, près de San Francisco en Californie, où nous avons découvert la variété et la richesse de ce très grand État américain.
La Californie du nord est assez montagneuse. Très « verte » est la région de San Francisco. Elle se vante de recycler jusqu’à 90 % de ses déchets domestiques. Un tel pourcentage demeure inégalé en Amérique. Aussi je n’ai jamais vu autant de Toyota Prius, d’hybrides d’autres marques, de Volt de GM et de Leaf de Nissan qui sont entièrement électriques. La Californie prend très à cœur la protection de l’environnement. Et ne cherchez pas la rouille sur les autos : pas de neige, pas de sel l’hiver, et donc pas de corrosion.
Au moment de notre visite, c’était fin de mars au début du printemps. La saison des pluies avait été plutôt courte l’hiver précédent, nous avait-on dit. La Californie emmagasine l’eau afin de la faire servir toute l’année. L’été il ne fait jamais extrêmement chaud à San Francisco, les vents de l’océan Pacifique tempèrent le climat. Mais la sécheresse est une autre histoire. N’escomptez pas, s’il vous plaît, de garder une pelouse verte (elles sont jaunes en été) à moins de dépenser une fortune en eau et en électricité, toutes deux très chères.
La France reconnaît maintenant aux vins de Californie leur qualité. L’État en est fier. Nous avons visité deux vignobles dans la vallée de Livermore, à environ 70 km de San Francisco (une des régions viticoles moins connues de l’État alors que les réputées vallées de Napa et de Sonoma sont plus au nord).. L’un des vignobles était Concannon, dont le « Petite Syrah » se vend 21,50 $ dans quelques SAQ québécoises : vérification faite.
Le jour de Pâques, 5 avril 2015, on nous a emmenés à Monterey et je me suis mis les doigts dans l’eau du Pacifique avec la sensation de froid que vous devinez.
L’urbanisme de Dublin, où mon fils demeure, est particulier. Maisons vastes, assez rapprochées, bâties en longueur, rues exclusivement piétonnières à l’avant, et toute la circulation automobile se fait par l’arrière.
Évidemment, nous avons passé sur le pont Golden Gate (si rouge soit-il); vu le Cable Car de Hyde street, grimpant les côtes épouvantables (mû par un câble souterrain); et dîné au poisson frais sur l’un des quais, le numéro 39, je crois; vu de loin la prison Alcatraz (d’Al Capone), au large sur son île. On nous a amenés un autre jour à la forêt Muir admirer les séquoias géants croissant jusqu’à 375 pieds (114 m) et pouvant vivre plus de 2 000 ans. Nous nous sommes également sentis interpellés par les fresques de la Bible peintes sur les murs extérieurs de l’université Stanford, à San Jose, témoignage de son passé religieux.
Nous échouons à imaginer la Californie à moins d’y être allés. Un an après, nous sommes extrêmement reconnaissants à François, et à ma bru Juanita, à mes trois petits-enfants André, Isabelle et Alex et aux beaux-parents M. et Mme Chiang de l’accueil chaleureux que nous avons reçu. San Francisco compte 843 000 habitants, dans une agglomération urbaine 7,1 millions. Oakland en a plus de 390 000 et Dublin 52 000.
En ces pays des séquoias, des palmiers, des eucalyptus et du vin, nous étions en plus à un pas de la Silicon Valley : Cupertino (la ville d’Apple), Palo Alto (celle de Facebook), si nous avions voulu pousser l’exploration un peu plus loin.
Né à Gatineau (Hull) au Québec, François détient un doctorat en génie civil et travaille en recherche, volet transport, à l’Université Berkeley. Son épouse, Juanita, d’origine taïwanaise, est cadre chez IBM.
Un an après nous sommes absolument reconnaissants à François et à tous de l’hospitalité exceptionnelle dont on nous a choyés.– Avec la participation de Mary-Jane Rozon.