GUY DODIER est un pharmacien de Thetford Mines, qui sert ses clients à ses heures, et se transforme en pilote d’avion à d’autres.
Ce n’est pas un accident. « J’ai ma licence de pilote depuis 1973, soit dès qu’on a ouvert un aéroport ici. C’est un rêve que je caressais depuis toujours », déclare-t-il. Cela fait bien des lustres, des envolées au journal de bord !
« Mon avion est un PIPER TURBO ARROW 3 qui a un plafond de 20 000 pieds (6,096 m), mais en pratique je me tiens sous 9 500 pieds (2896 m) d’altitude. Il peut transporter trois passagers en plus du pilote. »
Guy a fini avec nous au Collège de Lévis en 1960. Devant son avion il était assez difficile à reconnaître à raison de sa casquette. Et puis il y a l’âge qui a passé, les décennies plutôt que les années. Marcel Routhier (le comptable, de Saint-Lambert-de-Lauzon) y est arrivé par les indices : pensionnaire, le tennis, jouait du saxophone…
« Sur cet appareil, nous avons deux radios, précise Guy. Il y en a un pour communiquer et pour naviguer (NAV/COM) et un TANSPONDER, qui répond à l`interrogation des radars aux zones terminales. Je peux voler de nuit et à vue au-dessus des nuages et j`ai eu mon annotation de vol aux instruments. Mais je ne l`ai plus depuis quelques années. »
Personnellement, j’avais oublié que Guy Dodier faisait du ski. Du collège, il profitait souvent de ses congés l’hiver pour aller au lac Beauport. C’était toute une excursion : descendre prendre le bateau de la « Traverse » et, j’imagine, continuer à Québec en autobus jusqu’au lac Beauport. En distance, cela couvrait peut-être de Verdun à Repentigny.
Notre confrère était un personnage réservé au collège et au caractère toujours serein.
Originaire de Thetford, on lit dans notre album: « Jadis Guy faisait partie de l’Harmonie Ste-Cécile, mais il fut obligé de se départir de son saxophone car, à son dire, ses lèvres manquaient de bons soins. Par contre, il est un assidu de la salle de piano…» Adorant
la natation, il a dû en faire son deuil au collège, celui-ci n’ayant pas de piscine.
Sans casquette, il se reconnaît facilement sur la photo ci-contre. « La dame à mes cotés est mon épouse de 50 ans et six mois, Claire Paré, originaire de Black Lake», exprime-t-il, avec sa concision habituelle.
Guy a transféré ses intérêts dans la pharmacie à sa fille, mais il continue d’y travailler.
Quand je lui rappelle que nous avons tous quitté le collège il y a 56 ans, il réfléchit quelques secondes. Puis, il me répond : « Cela a passé vite ! »
Ci-dessous une photo de l’aéroport de Thetford Mines, piste de 4500 pieds, et un aéroport enregistré, selon le jargon de l’aéronautique. La ville a accueilli à quelques reprises le spectacle des Snowbirds.
