Le populiste, au carré, exposant 2, Donald Trump s’est fait élire aisément comme le candidat républicain à la présidence américaine au congrès national de ce parti à Cleveland, Ohio, en juillet 2016.
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Les journalistes (même du sérieux New York Times) s’accusent de ne pas l’avoir critiqué plus durement dès le début de sa campagne, pour empêcher son ascension.
Le parti républicain s’éparpille dans toutes les directions : la gauche, la droite et le Tea Party, bien l’étoile de Sarah Palin depuis son époque de gloire où John McLean l’avait choisie en 2008 comme sa colistière à la vice-présidence : choix qu’il a admis par la suite avoir été une erreur.
Trump conteste l’establishment. Pour battre ce fer, il ne pouvait espérer mieux qu’avoir comme adversaire démocrate, Mme Hillary Clinton, burinée jusqu’au cou dans l’establishment : Première dame de l’Arkansas, quand son mari Bill Clinton en fut le gouverneur, ensuite Première dame des États-Unis pendant les huit ans de celui à la présidence nationale, élue sénatrice de New York à deux reprises et enfin choisie comme secrétaire d’État par le président Barack Obama à son premier mandat.
La majorité blanche américaine (63 %) craint d’être détrônée dans trois décennies. Hispaniques et Asiatiques, en croissance rapide, ont un taux de natalité bien supérieur à la sienne ; et les Noirs comptent toujours pour 12 % de la population. Les Blancs ne forment plus que 40 % des nouveau-nés aux États-Unis. (Le Figaro français, 17 mai 2012) Ces parents craignent la minorisation et ces électeurs de souche traditionnelle ont voté pour Trump aux primaires, parce qu’ils sont les plus inscrits au parti républicain. Ils voient en lui un dieu, et il se laisse voir comme le vaillant sauveteur qui empêchera le vilain démon de la démographie et des berceaux d’enlever aux Blancs leur hégémonie.
Mme Clinton demeure, pour l’instant du départ la favorite démocrate avec 32 % des intentions de vote. Ce n’est pas une garantie absolue d’élection, tous les observateurs politiques s’entendent là-dessus.. Mme Clinton veut prouver qu’une femme aussi bien qu’un homme peut occuper avec compétence le poste le plus élevé de président des États-Unis, mais elle est détestée aussi par une partie de la population..
Aux primaires, seulement un million d’Américains, ou peut-être plus, votent. Aux véritables élections, il y en a 150 millions. On surveillera avec anxiété leur verdict.
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Les élections présidentielles de cet automne seront donc non seulement importantes, mais extrêmement dérangeantes, si Donald Trump gagne la lutte puisqu’il promet de modifier la politique étrangère américaine dans plusieurs créneaux en ne respectant pas les critères établis.