par Marcel ROUTHIER

 

La passion de construire des trains électriques m’a pincé tout près de la retraite. L’étincelle ? Ce fut après avoir vu, chez lui, le réseau d’un de mes collègues de travail au gouvernement.

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J’ai commencé alors à me documenter sur ce sujet, à acheter des revues, à plus ou moins 65 ans.

Fils de menuisier et frère d’un entrepreneur en construction, je maniais scie, perceuse et marteau avez assez d’aisance. Mais j’ai dû apprendre à me servir d’un fer à souder pour les nombreuses connexions. Et, Dieu sait s’il y en a eu ! Mon installation complète a duré deux ans.

Mon modèle de trains électriques miniatures était le Lionel HO, échelle 1:87, la dimension la plus populaire et la plus répandue aujourd’hui. Avec deux boîtes de contrôle, je pouvais faire rouler deux trains en sens opposé, en même temps. La vigilance s’imposait. Comme défi, il fallait souvent en ralentir certains, afin que tous aient le temps de passer.

La photo du haut nous montre un coin imaginé de village. On voit la gare. Un autre, ci-dessous, nous fait apercevoir un secteur industriel. Puis, plus bas, cinq locomotive traînant leurs wagons attendent le droit de passer à un centre d’aiguillage de sept voies parallèles, se fusionnant à la fin en une seule. Il fallait veiller avec un œil attentif aux manettes ! Dans ce lobby, seules les locomotives électriques arrivent entièrement montées. On nous vend tout le reste, en pièces détachées, à assembler ou coller : wagons, équipements, usines, hôtels, maisons, bâtisses, ponts, etc. Je n’avais pas eu, précision, de train électrique durant mon enfance.

Marcel Routhier, train coin industriel

 

 

 

 

 

Marcel Routhier, 5 locomotives de front, coupé

 

Avec l’âge, une décennie plus tard est arrivée. Je me suis aperçu que mes genoux protestaient quand je travaillais à quatre pattes sur la table pour installer les additions aux trains ou souder les fils. C’était rendu pénible. Cela m’a déterminé à abandonner ma tardive carrière de constructeur et d’aiguilleur ferroviaire. Mais quel plaisir ce fut pendant qu’elle a duré !

Saint-Lambert-de-Lauzon

J’habite depuis toujours à Saint-Lambert-de-Lauzon, avant comme après le Collège de Lévis, où j’ai fini en 1960. Nous y avions deux lignes de train. L’une passait à une centaine de mètres au nord de l’autoroute 73 et l’autre près de Saint-Henri-de-Lévis.

J’ai eu une carrière heureuse comme comptable au gouvernement québécois, principalement au ministère des Affaires municipales. J’ai toujours cru que nous étions sur Terre pour être heureux.

Andrée Roy et moi avons fêté récemment nos 52 ans de mariage le 11 juillet 2016. Nous avons eu ensemble trois filles et cinq petits-enfants, quatre filles et un garçon, dont elle et moi sommes extrêmement fiers.

Marcel Routhier, 2014André Roy, 2016

 

 

 

 

 

 

Au hockey et au baseball du collège,  j’ai ajouté le ski alpin et le golf. Le deuxième « trou d’un  coup » de ma vie, je l’ai réussi ce 14 juin au 17e trou avec un bois 5 et à une distance de 140 verges.

Andrée m’a félicité la première. J’ai très souvent joué au Club de golf de Beauce à Sainte-Marie avec mon bon ami Louis-Clément Ferland, notre regretté confrère avocat.

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Après cela, que puis-je ambitionner de plus ? Partager un bon vin…? Peut-être, je ne dirai pas non !