Voici une critique extrêmement rapide de cinq livres, courts et intéressants de 2016 qui méritent chacun une mention pour des raisons différentes.

MICHÈLE TEYSSÈRE, de Toulouse, (ne pas confondre avec la nôtre, feu Michèle Tisseyre, notre animatrice de télévision…) a publié Loin de Venise. Vivaldi, Rosalba et Casanova. Les récits de Vivaldi et de Casanova, en dehors de leur patrie, Venise, sont fascinants; Rosalba est moins connue.  Ce livre se lit avec plaisir en une journée. Publié chez Serge Safran éditeur, France, en 2016.

CARELLIN BROOKS est une jeune auteure canadienne-anglaise, née à Vancouver, qui a vécu à Salt Lake City, à Ottawa, étudié en anthropologie à l’Université McGill, et qui est retournée vivre à Vancouver. Cent jours de pluie est son premier livre de fiction, traduction de l’anglais sous le même titre.  La pluie, c’est… l’hiver à Vancouver. Deux femmes mariées ensemble vivent en phase de froid. L’une  a déjà eu un enfant avec un homme, il intervient dans le paysage, et l’enfant aussi. Les personnes sont désignésseulement par l’initiale de leur prénom. Parfois cela aiderait de savoir à qui exactement on a affaire.  Le scénario est assez faible, mais le livre est si magnifiquement écrit que sa qualité littéraire (et de concision) compense ses faiblesses… Traduit de l’anglais par Aurélie Laroche,  Montréal, Les Allusifs, 2016.

IRIS DELAGRANGE, née en France, est arrivée au Canada en 2002. Elle vit en Montérégie. Son livre Dévissage est le roman d’une jeune femme Alice célibataire de Montréal qui abandonne tout et part à la conquête du mont Everest, qu’elle gravit. Mais ce n’est pas sans difficulté ni danger pour elle. Au Nepal elle tombe en amour avec Ang, son sherpa. Disponible chez XYZ éditeur, Montréal, 2016.

LAURENT MAUVIGNIER a publié Continuer qui relate les aventures d’une mère divorcée de Bordeaux qui s’élance à cheval en compagnie de son fils dans les montagnes du Kirghizistan pour lui couper l’idée de faire partie des skinheads et de se livrer aux quatre cents coups. Le fils et la mère se rapprochent. Ce roman fut une parution aux Éditions de Minuit, en 2016 aussi.

LAURENCE TARDIEU remporterait à la fin le prix du meilleur livre de tous pour À la fin le silence. Elle fait le lien génial entre la vente de sa maison familiale, en province, et les attentats de Charlie Hebdo à Paris en janvier 2015, où elle demeure, ensuite ceux du Bataclan. Le silence, c’est celui de la rupture à la fin quand tout s’arrête, autant pour la violence djihadiste que la pour la vente de la maison patriarcale.  L’écriture est raffinée, fine, ciselée. Malheureusement, elle a un chapitre sans ponctuation, au début, et trois autres qui se suivent après… Cela lui fait perdre des points et passer, en évaluation, de 9 à 7. Cette publication est de l’éditeur Cadre rouge.

Souvent, je glane mes livres sur la table des retours à la Bibliothèque municipale, la plus férue en nouveautés. Que de trouvailles…!