Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec interviewaient le 1er avril 2017 JEAN RABY, originaire de Québec, qui gère en Europe un important fonds évalué à 1 200 milliards de dollars.
Jean est le fils de JEAN-MARIE RABY, avec nous au Collège de Lévis de 1952 à 1958, décédé en 2012, et d’YSEULT ROY. Avocat diplômé de Laval, Jean Raby a étudié ensuite à Harvard et exercé dans un cabinet juridique de New York avant de se faire recruter par Goldman Sachs pour Paris. Il a occupé plusieurs hautes fonctions dans le milieu bancaire européen.
L’entrevue, en ce cas, faisait suite à sa nomination comme directeur général de Nataxis General Assets Management (NGAM), à Paris, où il habite. Au Québec, Jean Raby siège depuis 2015 au conseil d’administration de SNC-Lavalin.
Voici quelques extraits de son entrevue et plus bas le lien pour lire le texte complet dans le Journal de Montréal.
De l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche et de sa vision protectionniste ?
Nos investisseurs sont à long terme. On réfléchit à long terme. On est aux États-Unis. On va y rester. Et je note que les marchés financiers ont quand même jusqu’à maintenant très bien performé depuis quelques mois. Dans ce contexte-là, s’il y a une réponse, je pense que les gens font la part des choses. Le ciel n’est tombé sur la tête de personne.
Du processus d’enclenchement du Brexit sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ?
Il est clair que le résultat du référendum a surpris. Les médias avaient contribué à cette surprise en rendant peu probable la victoire du Brexit, un peu comme aux États-Unis (avec la victoire de Trump). Au Royaume-Uni, il y a toujours des interrogations sur: comment ce sera mis en œuvre, à quel moment et quelles conséquences cela pourra avoir. Il y a un peu de wait-and-see. La livre sterling a évidemment chuté en valeur. En revanche, les marchés financiers britanniques ont bien réagi. Ils se portent bien. Dans l’instant, les marchés ont parfois tort. Mais dans la durée, ils ont souvent raison.
Du déroulement de l’élection présidentielle française dont l’issue semble imprévisible ?
On est dans un autre monde. L’électorat ne réagit plus de la même façon. On l’a vu au Royaume-Uni, on l’a vu aux États-Unis, on le voit en France, on l’a vu aux Pays-Bas…
Il y a un clivage plus important que celui qui existait auparavant au niveau de l’électorat, et ça, c’est la montée des extrêmes, du populisme, appelez cela comme vous voulez. En France, c’est l’extrême droite, l’extrême gauche.
Je suis ce qui se passe au Canada, mais de loin. Ma vision de loin, c’est quoi? Le pays fonctionne. Le pays n’a pas connu la crise financière de 2008 dont on sent encore des répercussions un peu partout. M. Trudeau, à l’étranger, est évidemment très populaire. Nouvelle génération. Nouvelle façon de communiquer.
Par rapport à son voisin (les États-Unis), le Canada est perçu comme une terre paisible, d’immigration, de paix, de prospérité, de stabilité.
La marque Canada est vraiment on the rise. Très bonne.
https://www.journaldemontreal.com/2017/04/01/lhomme-de-1200-milliards