Au premier semestre, il y avait deux fêtes automnales incontournables au Collège de Lévis, je ne sais pas ce que c’était dans les autres collèges classiques.

Les deux fêtes d’automne

La Sainte-Catherine, le 25 novembre, et l’Immaculée-Conception, le 8 décembre, étaient toujours soulignées d’une magistrale façon au collège, surtout que la Vierge Marie était notre patronne. Notre confrère Jean-Luc Lemieux le rappelait récemment sur Facebook. Ces deux fêtes alliaient des célébrations spirituelles, gastronomiques, sportives et culturelles.

La devise choisie par le collège était et reste : « Posuerunt me custodem » – Ils m’ont placée en gardienne (la sainte Vierge).

À notre époque, il y avait sa statue installée sur le promontoire le plus élevé de la cour. De cet endroit, en prenant nos marches, nous avons probablement vu passer le premier spoutnik en 1957. De l’autre côté, la ville de Québec s’offrait et brillait de tous ses feux.

J’ignore si la statue est toujours là. En fait, je ne crois pas. Des choses ont changé en matière de religion. Je le constate, je ne critique pas.

Des dinosaures en technologie…

Nous étions en 1950 des dinosaures en technologie. Reconnaissons-le. Nous sommes partis de loin. Ainsi Jean-Marie Angers, notre « reporter sportif », futur policier de la Ville de Québec, écoutait les résultats du hockey avec un radio à cristal le soir couché dans son lit au dortoir. Il nous les transmettait fidèlement le lendemain. Le radio transistor n’est apparu que vers 1958.

Notre premier ordinateur, stricto sensu, ressemblait probablement à ceci :­ crayon, gomme à effacer et taille-crayon.

 

Je crois que nous ne comprenions pas, à ce moment-là, que la guerre venait de finir. À notre arrivée au collège, en 1952, ce n’était pas bien loin. Nous étions loin de nous douter, même par 100 000, de tous les changements qui allaient survenir. La vie continuait, non ?                               

Bonne année, amitiés sincères à tous et à toutes, pour 2018.