Les outardes avaient dû survoler l’endroit dix ou vingt jours plus tôt quand ma fille Isabelle et moi, touristes en séjour à Québec, avons décidé de façon spontanée d’effectuer par curiosité une saucette automnale ensemble à l’île d’Orléans, à la mi-octobre 2021.

Tous les deux, nous avions déjà visité séparément cette oasis de patrimoine, chérie et préservée, à proximité est de la Vieille Capitale.

L’île d’Orléans est une complice de l’histoire. Par temps frisquet et nuageux, hors saison, nous avons pu remuer relax nos souvenirs en cette tournée de dimanche matin, sans foule, ni achalandage sur les routes, et sans étalage « de fraises » ou autres produits à acheter. 

Parvenus dans l’île, à l’issue du pont, nous avons tourné à gauche à la première intersection pour prendre la route de notre itinéraire en boucle.

Isabelle a photographié d’abord l’église de Sainte-Famille, inaugurée en 1747, et un peu plus loin celle de Saint-Jean, d’une décennie plus tôt en 1737, la plus vieille de toute l’île.

Ses trois clochers d’égale hauteur font de Sainte-Famille l’église la plus célèbre l’île et la plus souvent photographiée. Cinq niches, encastrées dans la pierre, ont contenu autrefois des statues. Elles n’en ont plus aujourd’hui.

Celle de Saint-Jean a subi plusieurs modifications au fil du temps. Au départ, ce n’était qu’une simple desserte de Sainte-Famille, avait décidé Mgr de Laval.

Il y a eu modifications, agrandissements. élargissement, et même un allongement. La partie blanche sur l’une des photos en témoigne. Québec a classé la structure et toutes ses additions monument patrimonial  en 1957. L’ensemble forme un tout architectural agréable.

Nos six municipalités, dans l’île », furent dans l’ordre : Saint-Pierre, Saine-Famille et Saint-François, au nord, Saint-Jean et Saint-Laurent, au sud, et enfin Sainte-Pétronille, à l’extrémité ouest. Sainte-Pétronille est la pointe où les usagers de la Traverse de Lévis craignent de se ramasser l’hiver, si les glaces flottantes les entraînent.

Le brise-glaces doit alors venir les chercher et les ramener, à bon port, soit à Québec, soit à Lévis.

Félix Leclerc – le poète, compositeur et chanteur québécois – résidait à Saint-Pierre. Il estimait à « 42 milles » (70 kilomètres) le Tour de l’île d’Orléans, dans sa chanson populaire de 1975.

Une fois dans l’île, nous avons vite constaté notre erreur. Nous aurions eu avantage, à la sortie du pont, à tourner à droite plutôt qu’à gauche et à voyager en sens contraire des aiguilles d’une montre, pour rouler plus près du fleuve et pouvoir mieux admirer la rive opposée.

Nous n’avons pas fait demi-tour. Nous le saurons pour la prochaine fois.

L’architecture, ici, semble un trésor jalousement protégé « dans l’île ». Elle affiche la fierté du cachet initial de la Nouvelle-France.

Texte de Germain Dion // Toutes les photos sont d’Isabelle Dion.

 

Exemples d’architecture de l’île, ici et plus loin, ou vues du panorama et des rives opposées.

Église de Sainte-Famille, I.O., et ses plaques.

Église de Saint-Jean, et sa plaque aussi.

 

Église de Saint-Jean, I.O., vue de côté. Image mise mise en tête de ce texte.